Cette œuvre illustre une fameuse expérience virtuelle de physique quantique imaginée par Schrödinger en 1935. Le texte ci dessous rapporte l’expérience imaginaire de ce physicien allemand :
« Un chat est installé dans une chambre en acier, avec le dispositif suivant (qui doit être protégé contre l’ingérence directe par le chat): dans un compteur Geiger il y a un tout petit peu de substance radioactive, si petit, que peut-être dans le cadre de une heure l’un des atomes se désintègre, mais aussi, avec une probabilité égale, peut-être aucun; si cela arrive, les tubes du compteur se déchargent et grâce à un relais activent un marteau qui brise une petite fiole d’acide cyanhydrique. Si on a laissé tout ce système à lui-même pour une heure, on peut dire que le chat vit encore, si pendant ce temps la aucun atome ne s’est désintégré. La psi-fonction de l’ensemble du système serait d’exprimer cela en ayant le chat vivant et mort (pardonnez l’expression) mixés ou mélangés en parties égales. Il est typique dans ce genre de cas que l’indétermination, initialement restreinte au domaine atomique, se transforme en indétermination macroscopique, qui peut alors être résolu par l’observation directe. Cela nous empêche de naïvement accepter comme valide un « modèle flou» pour représenter la réalité. En soi, il ne serait pas imprécis ou contradictoires. Il y a une différence entre une photo flou hors focus et un cliché de nuages ou de brouillard. » Erwin Schrödinger, « Die gegenwärtige Situation in der Quantenmechanik »,
Naturwissenschaften 23: pp.807-812; 823-828; 844-849 (1935). Traduction par O.Moreau à partir de la version Anglaise
J’ai déjà créé un bas-relief basé sur le même thème (voir : https://omoro.fr/chat-schrodinger ). Lors de l’exposition certains enfants ayant fait l’expérience ont trouvé le chat mort. Ils étaient très tristes et demandaient à jouer une une deuxième fois ! Cela explique que, dans cette nouvelle œuvre, Schrödinger est souriant uniquement avec le chat vivant.
Enfin, pour ceux qui pensent que le rapport entre la science et l’art est hasardeux, je cite André Breton et ses dernières lignes du premier manifeste du surréalisme : « C’est vivre et cesser de vivre qui sont des solutions imaginaires. L’existence est ailleurs. »