Un cyclone déferle dans la mer des Caraïbe : Simple phénomène naturel. Ce même cyclone, traversant une des îles, cause des pertes humaines et destructions à grande échelle : il devient une catastrophe naturelle !
L’homme a donc une place centrale car c’est le référentiel humain qui transforme les phénomènes naturels exceptionnels en « catastrophes ». L’œuvre permet d’établir cette liaison en mettant un visage au beau milieu de ces scènes extrêmes. Un des tableaux représente l’homme lui-même ; la bêtise humaine n’est-elle pas aussi source de catastrophe ? Là aussi il faut au minimum deux acteurs : l’auteur de la catastrophe et la victime.
« Comment vous sentez vous au milieu de toutes ces catastrophes ?»
La question est simple mais l’on peut s’attendre à des réponses variées, allant de l’affectation réelle au jeu. Pour s’exprimer, le participant devra intégrer l’œuvre ! Par l’inter-activité du public, ce processus montrera non pas le regard des spectateurs sur l’œuvre, mais son regard dans l’œuvre.
Le spectateur au cœur de l’œuvre
Cette œuvre a été réalisée pour l’exposition collective « Catastrophe ? » à la bibliothèque Schœlcher de la Martinique en 2011. L’œuvre est composée de huit peintures acryliques représentant les sept catastrophes naturelles (météorite, volcan, tsunami, inondation, sécheresse, séisme et cyclone). A celles-ci s’ajoute la catastrophe « bêtise humaine ». Ces peintures sont montées dans un cadre évoquant un téléphone moderne. Au centre du montage, un trou rond, pratiqué dans le support et cerné de noir, permet aux spectateurs d’apporter leur contribution à l’œuvre. Ils peuvent y glisser leur visage, leur main, leur pied, le dos de la tête ou encore des objets… puis une photo est prise. En utilisant la transposition de ces images et leur circulation dans le Métaverse, la collection de photos réalisées pendant la durée de l’exposition, devient une œuvre où les limites spatio-temporelles sont abolies.
Comédie ou tragédie?
Mon œuvre n’a aucunement vocation à rire de la misère ou de la souffrance des personnes. Sa forme évoque les photos truquées et amusantes des parcs touristiques mais il ne s’agit là que d’une convention. Il y a bien sûr un effet de dédramatisation. Il ne faut pas pour autant l’associer à de la dérision ou de la plaisanterie.
Recto
Verso
Mention légale
Les personnes acceptant de se faire prendre en photo dans cette œuvre autorisent, sans plus de formalité, l’artiste Olivier Moreau à utiliser leur image pour une publication papier et sur Internet (www.omoreau.com) et à toute fin qu’il jugera utile. Les noms des personnes photographiées ne seront pas publiées et aucun commentaire ne sera ajouté. A contrario, l’artiste autorise tout le monde à se prendre en photo dans l’œuvre et exige seulement que son nom soit mentionné dans toutes diffusions, ainsi que le texte explicatif (ou un lien vers celui ci). L’usage de photos de l’ œuvre à des fins commerciales est interdite. Toute ressemblance de l’œuvre avec des personnes ou des événements réels est purement fortuite.