Depuis ma visite aux Eyzies dans le Périgord Noir au mois de novembre 2015, j’ai démarré une nouvelle série d’œuvres s’inspirant de la Préhistoire. Ce travail a pour objectif d’inciter les spectateurs contemporains a revoir leur vision de l’art préhistorique. En effet le point de vue prédominant du grand public, et même de certains spécialistes, consiste principalement d’images d’animaux (bisons, chevaux, mammouths, etc…) peints dans des grottes pour des rituels religieux ou magiques. Cet “art préhistorique classique” serait donc non seulement figuratif mais aussi sacré, dans le même ordre d’idée que les images pieuses de la Renaissance.
Cependant l’art préhistorique est aussi, et en très grande partie, composé d’abstractions, de signes, de pictogrammes, de glyphes, de symboles qui n’ont pas d’interprétations évidentes. Les préhistoriens les ont souvent catalogués comme des compléments de l’art figuratif et non comme une expression artistique autonome. Peu se sont risqués à proposer une explication rationnelle de ces signes. Certains y ont vu le début de l’écriture mais sans pour autant pouvoir traduire ces écrits.
Cette démarche inclus une oeuvre composée de 30 petits tableaux reprenant la majorité des signes utilisés par nos ancêtres. “Le Guide #PictoPréhisto – Vision artistique des signes et pictogrammes préhistoriques” est en préparation et sera bientôt disponible sur ce site…
Ces pictogrammes préhistoriques se rapprochent de l’art moderne minimaliste et primitiviste. Il ne s’agit pas d’une approche sarcastique comme Fontcuberta et sa séries “Fauna” ou “Hydropithèques”. Ce n’est pas non plus une imposture comme l’écriture Glozelienne. Ma démarche est d’émettre un hypothèse sur la vision de nos trisaïeux qui ne devrait pas être bien différente de la notre.