Je viens de faire un petit séjour dans la Capitale de la Préhistoire, Les Eyzies de Tayac dans le Périgord, afin de me replonger dans mon histoire. En effet c’est dans ce charmant village que j’ai passé mon enfance parmi les bisons, aurochs, mammouths, chevaux, rennes et chamanes…
L’art préhistorique est remarquable a bien des égards et mérite d’être plus connu par le grand public. Ce art est souvent plus sophistiqué que la production actuelle de certains artistes (voir « Carré Blanc »). J’ai particulièrement apprécié l’art mobilier de la Madeleine (sculptures de environ 15000 ans). En voici plusieurs de diverses origines mais beaucoup des Eyzies et alentours.
Édouard Lartet et Henry Christy publient en 1864 dans la Revue Archéologique leurs premières découvertes d’objets gravés et sculptés des temps préhistoriques en Périgord. Il s’agit d’une publication majeure, une sorte de manifeste de la préhistoire de l’art mobilier. Les auteurs soulignent qu’ … une race humaine […] a vécu dans cette région qui fut plus tard le Périgord, en même temps que le renne, l’aurochs, le bouquetin, le chamois, etc. … Leurs objets de parure, leurs ustensiles ornés de façon si diverse et quelquefois avec une régularité symétrique, témoignent de, leurs instincts de luxe et d’un certain degré de culture des arts. Leurs dessins et leurs sculptures nous en fournissent une manifestation plus élevée, par la manière dont ils ont réussi à reproduire la figure des animaux leurs contemporains … Personne, nous le supposons, ne songera à contester la valeur de ces déductions ; elles ressortent d’évidences matérielles … (1864 – p. 262-263). … La chasse et la pêche fournissaient amplement aux besoins de ces aborigènes, et leur laissaient ainsi les loisirs d’une existence peu tourmentée. Or, si la nécessité est mère de l’industrie, on peut dire aussi que les loisirs d’une vie facile enfantent les arts (1864 – p. 264).
Source : http://paleo.revues.org/2143